Buvance sur les routes, le Layon
Buvance est parti sur les routes, à la rencontre de ceux qui font.
Fin octobre, c’était direction le Layon ! Une petite enclave au sud d'Angers, terre de pionniers du vins vivants tels Eric Callcut, Patrick Desplats et Babass, qui ont démarré ensemble avec Les Griottes, ou encore Richard Leroy pour ne citer qu’eux.
Aujourd’hui, c’est toute une nouvelle génération qui s’installe, et on est conquis par l’énergie qui émane de leurs relations : un bel esprit collectif et beaucoup d’entraide. On retient du Layon que c’est une terre de copains !
Côté paysages, on aperçoit des collines, des failles basaltiques héritières de volcans disparus et de la caillasse, beaucoup de caillasse : du schiste surtout. Pas étonnant que cet incroyable terroir séduise les amateurs de grands vins blancs !
Autrefois connu pour ses vins sucrés un peu passés de mode ou ses rosés bon marché comme le Cabernet d’Anjou, beaucoup de parcelles du Layon ont été converties pour faire du blanc sec. Pour notre plus grand bonheur, c’est le chenin - dit « chnin » - qui est le cépage star local, un raisin qui donne des jus vibrants, emplis de tension et de minéralité.
Ces quelques jours sur les routes ont été une petite bulle de bonheur rythmée par des rencontres et échanges tous plus chaleureux les uns que les autres.
On a commencé par aller rendre visite à Robin Carette, grand ami des frères Mosse, qui a également mis un pied pendant un temps à La Grange aux Belles. C’est au cœur du magnifique terroir de Bonnezeau qu’il acquiert 5 hectares. Son premier millésime 2021 est un bijou de fraîcheur et de générosité. Robin, c’est certain, on va le suivre et on lui rendra de nouveau visite.
Notre périple nous a ensuite conduit à passer un délicieux moment avec Babass, sa femme Agnès et Mimi, l'un des plus fidèle vendangeur. Une soirée bien arrosée où nous avons eu la chance de re-goutter leur cuvée La Tête à Toto, née d’une récolte 2021 inexistante, car toutes les vignes ont été ravagées par le mildiou. Ce vin est donc né des grolleau et cabernet franc récupérés chez les copains : un vin de soif d'une rare élégance.
Simon Rouillard
Le lendemain, c’est à Simon Rouillard que nous sommes allés rendre visite, lui aussi installé depuis peu. A la cave, on déguste ses 2022 mais aussi ses 2021 encore en élevage. On retient beaucoup de précision et de savoir-faire, des nouveautés qu’on a hâte de retrouver embouteillées. Et puisque le Layon est une terre de copains, c’est en sa compagnie que nous avons continué la route et sommes allés découvrir le nouveau chai de son pote Simon Batardière, situé sous sa maison. Une belle dégustation de la cave et du millésime 2022 qui s'annonce superbe !
S’en est suivi un grand moment d’émotions chez Tommy Véron, encore un installé depuis peu, voire très peu de temps puisque nous avons eu l’honneur d’assister à la dégustation de son tout premier millésime (2022), en présence de ses pairs et mentors : François Maudet à qui il a succédé, mais aussi Fabrice Chaillou, plus connu par son surnom de Tintin, Patrick Desplats ou encore Jean-Baptiste Peltier. Un moment d’une grande humilité et la validation à l’unanimité du talent de Tomy. A suivre et à découvrir ! La soirée s'est achevée chez Tim à l'incontournable Canon Canon.
Le jour d’après, nous sommes allés à la rencontre de Maïté et Warren, du Domaine Les Errances. Leur envie ? Proposer des prix bas, des vins accessibles au plus grand nombre, mais évidemment dans une démarche de vinification au naturel. Pour ça, ils se sont lancés dans le défi d’une production plus importante. Trouver un chenin à moins de 12 euros : ils l’ont fait et c’est franchement réussi, Topette c’est une des cuvées qu’on retient du séjour.
La journée a continué auprès de Christophe Vincent, qui a une autre activité en plus de celle de vigneron. Par choix, par volonté d’autonomie financière mais aussi de diversification d’activité. Comme ses compères Maïté et Warren, il souhaite démocratiser ses vins et nous confie également refuser tout export, une démarche assez rare pour être précisée. Nous avons passé un très bon moment avec Christophe et sa compagne Anne : dégustation de sa cave et tour dans ses toutes nouvelles vignes.
Clément Poirel
Pour clôturer le séjour, c’est à la rencontre de Clément Poirel que nous sommes allés. Cette fois ci un peu plus acteurs, nous avons travaillé avec lui sur l’assemblage de son chenin 2020, en élevage dans 20 barriques. Les rouges, les macérations et le chenin 2021 ont également été goûtés et spoiler alert : ça va être incroyable ! La journée s’est terminée par un passage au Relais du Layon à Chemillé-en-Anjou, lieu nouvellement repris, qui sert évidemment du vin nature mais aussi des pizzas. Nous y avons croisé Julien Rousselot ainsi que Margot Rousseau-Petit et Natalia Santo, eux aussi jeunes vignerons. On a trinqué, une fin de journée à l’image de l’ensemble de ce séjour : des échanges sincères, de la convivialité et de la bonne humeur.
Nos adresses :
- Canon Canon : Rochefort-Sur-Loire, découvrir ici
- L'Auberge du Layon : Rablay-sur-Layon, découvrir ici
- Goût Layon : Rablay-sur-Layon, découvrir ici
Crédit photo : @clubdesandouilles